Seydou BADIANE

SocialSpot, accéder à internet sans débourser

« Le prix de l’internet en Afrique » a été le sujet d’une enquête que Rfi avait mené en 2008 à travers l’Atelier des médias, le Réseau international de correspondants  francophones et différents auditeurs de la radio internationale. Ainsi, des internautes de divers horizons du continent avaient témoigné sur le coût élevé du prix de l’internet.

« Ces échanges sur la fractures numérique en Afrique, la question du prix d’accès à l’internet a surgi comme l’un des obstacles majeurs à la connexion.  [… ]  au regard des revenus des populations, la connexion internet en Afrique est, de loin, la plus chère au monde.»
 Voici quelques mots que nous pouvons lire dans l’article publié par Anne – Laure Marie sur rfi.fr.
Quatre années après la situation reste la même. Malgré l’installation des câbles sous-marins.
Pour pallier ce problème, un jeune ivoirien du nom de Bacely a eu l’idée de créer SocialSpot, une plateforme qui permet à l’internaute  d’accéder à une connexion internet gratuite. En effet, elle sera sponsorisée par les annonceurs qui utilisent cette plateforme.
Un projet sélectionné par Carrefour des Possibles Afrique, un concept dont « l’objectif est de détecter des innovateurs et de favoriser une culture partagée de l’innovation technologique placée au service des usages et du social.»
Ainsi, l’initiateur de SocialSpot était à Dakar pour présenter le projet afin de trouver des partenaires.
Voici une vidéo où il nous explique cette idée qui permettra à l’Africain de la campagne d’accéder à internet sans vider sa poche.


Quand la Senelec décide d’arnaquer les clients

Récemment, la Société nationale d’électricité du Sénégal, Senelec a annoncé la possibilité de passer à la facturation par estimation.

En effet, ce système est longtemps pratiqué par la société. Car, à chaque fois nous voyons des chefs de famille qui sont très surpris des montants de factures qu’ils payent.

 

 

L’officialisation d’une vieille pratique

« Il n’y avait personne dans l’appartement ni de matériel qui fonctionnait depuis plus d’un mois. Mais à ma grande surprise, on m’a apporté une facture qui dépasse 8500f. Je me demande qui a consommé cette électricité ? Ce n’est rien d’autre qu’une estimation de la Senelec. » Voilà les mots que le vieux Diop m’a confié. Les Sénégalais ont encore dans la mémoire les coupures intempestives des années passées. Des périodes de grandes indignations chez les populations. Presque chaque jour, on entendait des manifestations dans différents quartiers de la capitale et dans les villes à l’intérieur du pays.  Ainsi, plusieurs agences de la société  ont été saccagées. Malgré les coupures continues de l’époque, les montants des factures sont restés intacts. Aucune baisse notée, alors que le client restait des heures sans courant. Donc, cela prouve que la Senelec distribue depuis longtemps des factures sur estimation aux  citoyens sénégalais. Aujourd’hui, ladite société veut simplement officialiser ce système. Elle ne nous dispense pas un service de qualité et elle compte continuer ses arnaques.

Ce qui n’est pas normal

Il y a une chose que nous ne pouvons  pas comprendre, c’est le fait que chacun paye normalement le courant qu’il consomme et l’Etat aussi  injecte des milliards pour son bon fonctionnement.  Mais le Sénégalais ne peut pas disposer de l’électricité comme il le souhaite. Dans ce pays, tu ne paie pas tes factures, on te coupe, tu paie tes factures, on te coupe. Ce qui avait inspiré certains à ironiser la Senelec, en la nommant « Coupélec ».

Comment résoudre le problème de cette société si ses agents, qui dépassent les 2500 ne paient que 10 % du courant qu’ils consomment. Et ils se permettent d’avoir des tonnes de matériel électrique qui fonctionnent en continu chez-eux. Certaines familles de chefs religieux ou de marabouts ne paient pas l’électricité. Différents services publics doivent des milliards à cette entreprise.

Cette entreprise est malade : La gestion financière est mauvaise ; l’état des matériels est mauvais . Sa maladie est cancérigène. 

 Par conséquent, deux remèdes possibles : soit une opération, soit  une amputation. Autrement, une profonde restructuration interne ou une privatisation.


L’impolitesse, une vertu ou un vice au Sénégal?

Le vendredi 16 novembre 2012, Intelligence Magazine a organisé la Grande Rentrée Citoyenne. Un événement qui a réuni plus d’une centaine d’établissements et d’associations du pays. Ainsi, des milliers d’élèves et d’étudiants ont écouté avec attention ces personnalités qui ont réussi grâce à des mots comme : la discipline, la volonté, le courage, l’excellence et le civisme.  

Selon la Directrice du magazine, Amy Sarr Fall,  cette rencontre permet d’encourager la jeunesse, c’est un signe d’accompagnement. Ce qui permet de faire avancer la Nation. Donc, le développement du pays.  Et ce dernier interpelle tous citoyens sénégalais.
Différents speakers, dans divers domaines ont partagé des « secrets » pour réussir dans la vie:
Ameth Amar, patron de NMA Sanders ;  Me Dior Diagne, Avocate internationale; Fatoumata Zahra Diop, Secrétaire Générale de la BCEAO ; Pr Amadou Alpha Sall, Grand Prix du Chef de l’Etat ; Mme Eveline Tall, Directrice Générale Adjointe du Groupe Ecobank ;  Mouhamadou Makhtar Cissé, Directeur Général de la Douane (message vidéo) ; M. Gautier, 1er conseiller de l’Ambassadeur de France au Sénégal et enfin l’éloquente et la charismatique Me Aissata Tall Sall, Avocate à la cour et Député à l’Assemblée nationale. En effet, le discours de cette oratrice a impressionné les milliers d’élèves, étudiants et parents qui ont rempli l’immense salle du Grand Théâtre.
«  Donner aux jeunes les vertus cardinales que sont le culte du travail, de l’effort, de l’engagement, du devoir et du courage » est l’objectif de cette journée d’après le parrain, M. Doudou Ndir, ancien  Magistrat et actuel Président du CENA.
Le Sénégal remporte la Palme de l’indiscipline
Même si le Sénégal est le pays de la Teranga «  nul ne peut lui contester la palme de l’indiscipline » martèle M. Ndir
De cette manière, des événements comme  le naufrage du bateau Le Joola, le plus grand drame de l’Histoire du pays, le comportement violent des supporters sénégalais lors du dernier match à domicile des Lions et tout récemment les actes de vandalisme intervenues sur la voie publique le 22 octobre dernier « en sont des preuves. »
L’ancien Médiateur de la République ne s’est pas arrêté là. Il a évoqué les bâtiments qui s’effondrent à cause du non respect des règles d’urbanisme et de construction, l’occupation anarchique  de l’espace publique, les ordures et eaux usées sur la voie publique, le  non respect des feux de signalisation, l’insécurité et  les pollutions sonores dans les quartiers de jour comme de nuit.  Même les vendeurs des médicaments de la rue ne sont pas laissés en rade par le doyen.
  L’impolitesse, un frein au développement
 L’impolitesse ! Je me demande si ce mot est une vertu ou un vice dans le pays de Senghor ?
Elle est souvent étiquette aux enfants, mais ici, c’est le Sénégalais adultes qui est impoli. Et vous le savez mieux que moi, vivre avec un adulte irrespectueux, incorrect, mal élevé, est une véritable catastrophe. Par conséquent, réclamer à nos gouvernants une vie meilleure serait chose ardue.
Souvent, certains disent que le Sénégal peut réussir ce que  le Japon, la Corée ou encore la Chine ont réussi. En oubliant que le secret de ces pays c’est simplement la discipline et le « culte » du travail. Ce qu’on ne voit nullement dans notre pays. C’est ici où l’on entend chaque jour des personnes qui n’ont aucune formation ou qualification (métier) dire que l’Etat n’a rien fait pour la population donc survivre est difficile. Alors que leur seule et unique formation est l’oisiveté.
L’indiscipline est parfois un handicape pour  certains de nos diplômés qui n’arrivent pas à décrocher une embauche. Rien ne se réalise sans la discipline. Dans la langue de Kocc Barma, on dit souvent : « Loula yaar mayoul, yaaradi dou la ka may.»  Autrement, « Ce que tu n’as pas acquis par la politesse, tu ne l’acquerras pas par l’impolitesse.»
Le peuple sénégalais est un peuple à rééduquer. Mais, vous allez me demander comment l’effectuer ?
C’est simple! Pourquoi pas un régime dictatoriale ?  Dans certains cas,  il nécessite un mal pour résoudre un fléau. « Le mal nécessaire », ainsi le disait un Homme religieux.


Encourager l’ingéniosité par un Prix de l’innovation pour l’Afrique

Dans la croissance économique d’un pays, l’innovation occupe une place primordiale. Conscient de ce fait, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Fondation africaine pour l’innovation (FAI) ont lancé le Prix de l’innovation pour l’Afrique.

 En partenariat avec l’Académie nationale des sciences  et techniques du Sénégal, une journée d’information sur ce prix  a été organisée le mercredi 24 octobre 2012 à Dakar.

150 000 $ USD  pour encourager l’ingéniosité africaine 

« C’est un prix pour encourager l’ingéniosité africaine », ainsi nous dit  Eskedar NEGA de la CEA. En effet, l’idée est née lors d’une série de forums organisée par cette dernière sur le thème : De la science avec l’Afrique.  C’est un programme annuel fixé pour une durée de cinq ans, de 2012 à 2016.

Innover, c’est apporter quelque chose de nouveau, c’est le changement dans une pratique qui existe déjà. Dès lors, chacun peut être innovateur dans sa spécialisation, il suffit d’être ambitieux. Ce qui fait que tout Africain (même de la diaspora) peut postuler. Il faut juste préciser, que l’innovation doit être faite par un  Africain et destinée à l’Afrique en premier lieu.

Donc, tous les entrepreneurs du continent qui ont des projets innovants dans des domaines comme : l’agriculture et l’agro-industrie, les technologies de l’information et de la communication, la santé et le bien-être, l’industrie productive et les services, l’énergie, l’environnement et la gestion de l’eau, peuvent déposer leurs candidatures. Il est important de noter que trois catégories de prix seront décernées selon divers critères, d’après les explications de Pauline Mujawamariya, Program Manager de la FAI.

Le montant le plus élevé est de 100 000 $ USD, environ 50 millions et demi de Francs CFA, sera attribué à la meilleure candidature, sous la combinaison des critères tels que : les débouchés en besoins sociaux, les aspects commerciaux et aussi techniques.

Le deuxième prix d’une valeur de 25 000 $ USD, plus de 12 millions de Francs CFA, aura comme critère, les perspectives de commercialisation du produit, autrement, l’innovation commerciale.

Un autre du même montant sera attribué au projet qui aura le plus grand impact social ou encore la meilleure innovation sociale.

En résumé, il faut des projets potentiels, du côté social, international, technique et bien sûr des projets qui inspirent l’originalité.

 Les dossiers de candidatures sont recevables en ligne sur le site, par courrier électronique, faxe ou encore par voie postale. Et les formulaires sont disponibles en Anglais et en Français. Mais cela n’exclue pas les autres langues telles que l’Espagnol, l’Arabe et même celles qui sont  locales.

Toutes ces possibilités existent pour ainsi donner la chance à tous les innovateurs africains de participer à ce concours.

Rappelons que lors de  la première édition, IPA 2012, le 1er prix a été remporté par le Professeur Mohamed Sanad de l’Egypte pour son antenne de station à multi bandes. Et le second qui était de 50 000  $ USD a été attribué à l’Algérien Zeinou Abdelyamine pour son produit  bio rodenticide.

L’innovation, facteur de croissance économique

Dans sa communication, Moubarack LO, Ministre conseiller, Directeur de cabinet adjoint du Président de la République a précisé que dans l’innovation, même le chômeur peut participer et que cela élargie le domaine de la  recherche-action au-delà des cercles académiques.

Selon l’économiste, tous ses pairs pensent qu’il y a un « lien étroit entre l’innovation et le développement économique ». Une telle idée est vérifiable, car tous ces pays qui occupent les premiers rangs dans l’économie mondiale sont ceux qui innovent le plus. On parle de plus en plus d’économie de la connaissance. Mais cela nécessite la mise en place d’un environnement propice au préalable. Selon M. LO, l’innovation suppose plusieurs éléments dont : de bonnes institutions, de la recherche, du capital humain, des infrastructures, une sophistication du marché et il faut également que des produits soient exportés. Et tous ces éléments font partis des prés requis du développement.

Le Directeur de cabinet adjoint du Président conclue qu’ « aucun pays aujourd’hui ne peut pas se développer s’il n’innove pas. » Il a rappelé le classement  2012 des pays en matière d’innovation. Et nous pouvons  noter  ici, que l’île Maurice (considérée comme une île appartenant au continent africain), est 49ème  sur 141 pays. Ainsi, elle occupe la première place dans le rang du continent. « Pour dire  qu’il y a beaucoup d’effort  à faire pour accélérer le placement de l’Afrique dans cette plateforme mondiale. »

La   vision nationale, l’octroi de bourse, l’organisation  de prix, le financement des projets innovants, l’incubation, la promotion commerciale et la mise en relation avec de grandes firmes sont autant de domaines dans lesquels le gouvernement s’évertuera de travailler, nous confie notre ministre.

Nous rappelons que c’est ce type d’économie qu’un pays comme le Qatar est en train de promouvoir, en investissant dans le savoir, autrement, la recherche scientifique. Ce pays n’oublie pas que les ressources naturelles sont épuisables. Par conséquent, il prépare cette fin en se tournant  vers les innovations, afin de  maintenir son statut économique dans le futur.

« L’innovation joue un rôle capital dans la recherche de solutions pour le développement. », lance le Président de l’Académie des sciences, Pr Ahmadou Lamine Ndiaye, dans son allocution de bienvenue. Il affirme ainsi que le développement des pays ne se bâtit plus, uniquement sur l’importance des ressources  dont ils disposent, mais plutôt sur les  aptitudes à les valoriser.

D’après Mme Eskedar NEGA, ce prix est  un « processus qui stimule la production, et cette dernière crée de l’emploi et en même temps on crée une certaine incitation à  la capacité innovatrice des différentes communautés en Afrique. » La représentante de la CEA souligne que  l’objectif de ce projet c’est de «créer une plateforme pour identifier  des concepts innovants d’origines africaines. C’est également,  encourager l’entreprenariat en  sensibilisant des secteurs financiers traditionnels  à  intervenir  pour faire avancer l’agenda de l’innovation dans le continent. »

« La meilleure manière d’anticiper notre futur, c’est de le créer. » L’Avenir que nous innovons. Donc, innovateurs africains, montrez vos innovations en déposant votre candidature (date de clôture fixée au 30 novembre 2012), afin d’exporter l’ingéniosité de cette terre, berceau de l’humanité.


Sénégal / Côte-d’Ivoire : Ce qui s’est réellement passé

Jamais une déception n’a  été aussi grande chez les sénégalais. Précisément, chez les amateurs de football, fidèles supporters des « Lions de la Teranga ».

Durant une semaine, partout dans le pays on ne parlait que de ce fameux match : Sénégal contre Côte-d’Ivoire. 90 mn capitales pour le football sénégalais.

Toute la presse s’était mobilisée  pour que les supporters remplissent le stade le jour J.  Une campagne qui a connu un succès, car des milliers de billets ont été offerts aux amateurs du ballon rond qui souhaiteraient se rendre au stade Léopold Sédar Senghor.

L’ambiance dans la Capitale sénégalaise de ce jour du samedi  nous rappelait  un peu la coupe du monde de 1998. En ville, on ne peut pas marcher cinq pas sans rencontrer quelqu’un qui porte un maillot de l’équipe ou apercevoir les trois  couleurs nationales accompagnées de l’étoile qui flottent.

Le 12ème Gaïndé a confectionné 60 mille petits drapeaux qu’il distribuait gratuitement aux supporters qui s’étaient rendus au stade.

Lorsque le match a démarré, tous ceux qui n’étaient pas sur les gradins étaient devant leurs postes téléviseurs ou accrochés sur leurs postes radios. Avec l’espoir d’un grand exploit face à l’équipe ivoirienne.

Mais malheureusement, un rêve qui a été brisée par le célèbre DJ. Votre attention SVP ! Ce dernier ne fait pas parti de ceux-là qui manipulent les disques sur les platines et qui donnent de l’ambiance dans les radios ou boîtes de nuit de Dakar. Celui-là, c’est l’un des plus grands manipulateurs du ballon rond de nos jours. C’est celui qui, une fois sur le terrain ne voit la balle qu’au fond des filets du camp adverse. C’est le célèbre comme l’éléphant d’Afrique, c’est l’éléphant du pays de Félix Houphouët-Boigny. Oui, lui c’est Didier Drogba.

Un match, quatre défaites

Après avoir encaissé quatre buts et marqué deux  à l’extérieur un mois plutôt, précisément lorsqu’elle est allée en Côte d’Ivoire, l’équipe nationale du Sénégal devrait  sortir de cette  rencontre avec un score de deux buts d’écart pour le billet au rendez-vous continental. Malheureusement, elle encaissa  deux buts après plus  de 45 mn de jeu, devant son public, devant ces supporters des équipes du football local appelé autrement « Navétane ». Ce qui s’en est suivi est vu par tous : l’interruption du match, lorsque des supporteurs ont anticipé la manifestation  de leur colère  par des projectiles sur la pelouse. Ce qu’on appelle en langue locale « Labadj ». En quelques mots : c’est la création d’une situation qui entraîne la fin d’un jeu, quand on sent que la suite ne nous arrangera plus. C’est dans la culture de l’enfant sénégalais. Une situation que l’on note souvent lors des  » Navétane »

Évidement, selon les spécialistes,  le Sénégal sera sanctionné par la Confédération africaine de football et par la Fédération internationale de football association dont le chargé de sécurité était sur place pour mieux surveiller ce match de la honte pour la plupart de la population.

Donc ici, nous noterons quatre défaites. Comment! Pourquoi quatre?

Du jamais vu dans l’Histoire du ballon rond, en moins de 90 minutes qui est la durée normale d’un match de football, une équipe a connu quatre défaites. D’abord contre les 11 joueurs qui étaient sur le terrain, donc l’équipe adverse, puis celle donnée par ces supporteurs, ensuite celle de la CAF et enfin la défaite donnée par la FIFA. J’espère que maintenant vous m’avez compris. Autre chose à noter, la Côte-d’Ivoire n’a jamais battu le Sénégal à domicile. Ceci dit, que c’est la première fois que les Éléphants gagnent les Lions dans la pelouse du stade qui porte le nom du grand défenseur de la Négritude.

Des joueurs fidèles à la Teranga face à des supporters infidèles

Les joueurs sénégalais qui défendent les couleurs nationales portent le nom de  Lions et on y ajoute souvent : de la  » Teranga « . Le Sénégal est un pays bien connu à travers ce mot en langue Wolof.  En résumé, « Teranga » veut dire hospitalité. Comme on le dit souvent, le client est roi, ici chez nous aussi, l’hôte est roi.

Par conséquent, les lions ne pouvaient pas faire autre chose. C’était l’occasion de prouver au monde entier que le Sénégal mérite bien ce nom et que c’est un vrai pays d’hospitalité. Ils ne pouvaient que donner un accueil de qualité à l’hôte. Et pour que ce dernier soit content de son court séjour  dans le pays, il nécessiterait qu’il rentre avec beaucoup de cadeaux, autrement beaucoup de buts avec lui. De bons élèves et vrais fidèles, les Lions de la Teranga n’ont fait que montrer et mettre en œuvre la Teranga qui est l’identité sénégalaise.

Le samedi 13 octobre 2012, les 11 joueurs sur le terrain ont été fidèles, mais devant une  population sénégalaise qui avait oublié un petit mot de sa philosophie culturelle. Elle n’a pas voulu que les Eléphants repartent avec beaucoup de cadeaux

Avec humour, sans doute,  je pense que c’est cela qui explique que d’aucuns disent qu’on ne reconnaissait pas les joueurs qui étaient sur le terrain, car ils n’ont rien montré qui prouvait l’envie de battre les coéquipiers de Drogba. D’autres disent que c’est le classement qui était mal fait voire  même la sélection des joueurs pour ce duel, donc l’entraineur ne connait rien.

Avec ce match, tout le monde fustige ces jeunes qui étaient au stade, mais disons-nous la vérité, ce n’est pas la première fois qu’une rencontre s’achève ainsi. On a vu d’autres qui se sont terminées avec des bilans pires que ce match Sénégal / Côte-d’Ivoire : plusieurs morts pour une rencontre. Heureusement que ce n’est pas le cas pour notre pays.

Revenons un peu avec le mot entraineur,  sélectionneur ou encore coach, comme vous le voulez.

 Nombre d’entraineurs, égale nombre d’habitants

Au Sénégal, nous sommes plus de 12 millions d’habitants. Le saviez-vous, nous avons le même nombre d’entraineurs, de techniciens et de spécialistes en sport. 12 millions! Encore du jamais vu dans le sport. Dans le pays de la Teranga avant et après un match de football, un combat de lutte, … on entend des commentaires partout. Dans la place publique, les radios et télévisions, chacun explique la technique qu’un lutteur doit entreprendre pour terrasser son adversaire et après le pourquoi tel a perdu le combat. C’est idem quand il s’agit d’un match de football. Ils font un classement et avancent des commentaires à l’égard des joueurs adverses. Après le match, c’est l’heure de le décortiquer  comme d’habitude en  appelant en direct à la radio, à la télé pour intervenir. Mais les débats sont plus chauds en groupe dans les bus, ateliers et même dans les maisons.

Actuellement beaucoup disent qu’il faut mettre de côté les coachs locaux et faire appel aux « Toubabs », parce que ce sont eux, les blancs, qui peuvent faire rêver les amateurs.

Ne faut-il pas abandonner. « Lion » et prendre celui des soldats qui est « Diambar ». Car  ce dernier est le brave, celui qui se donne à fond, jusqu’au bout sur une chose.   Et c’est ce qu’on ne voit pas chez nos footballeurs quand ils sont sur le terrain. Ils n’ont  rien qui est proche du  roi de la forêt. Mais, un comportement semblable à celui d’un chat qui a but de l’huile. Je ne sais pas si vous l’avais une fois vu ?

Sinon demandez à un ami!


Les TIC dans l’éducation : un remède au manque de formation des enseignants et à la baisse de niveau des apprenants

source image IFADEM

Internet est qualifié de toile d’araignée mondiale, ce qui donne ainsi  le www, World Wibe Web dans la langue de Shakespeare.

Aujourd’hui non seulement des milliards d’appareils sont reliés entre eux, mais cette toile virtuelle constitue, de nos jours, la plus grande réserve de savoir que le monde n’a jamais connu.

Internet c’est la plus grande bibliothèque mondiale. Bibliothèque où il y a une multiplicité de disciplines, de langues, de cultures…

Le web aussi, c’est la plus grande université du monde. L’université qui compte le plus grand nombre de professeurs et le plus grand  nombre d’étudiants.

Créé pour un groupe d’utilisateur très  restreint, le net est de nos jours devenu le lieu où l’on partage le plus. En effet, il est le meilleur moyen de partager l’information. Ainsi, nous avons ici une preuve de solidarité inconsciente qui est remarquable.

Derrière l’écran, il n’y a pas de riche ni de pauvre, encore moins de race.

Mais est-ce que cet outil qui permet de détourner inconsciemment les disparités sociaux est à la disposition de tous ? Une question qui aura certainement comme réponse un non.

Vu son importance dans ce siècle numérique, il ne serait pas mal si on ajoutait le droit à l’accès à l’internet de tout citoyen, dans la liste des droits de l’Homme. Car, il devient de plus en plus incontournable dans plusieurs domaines qui ont un rapport direct avec nos sociétés.  De ce fait, un accès accompagné d’un bon usage de l’internet peut jouer un rôle important dans la formation de la jeunesse d’un pays. Et quand un pays dispose de bonnes ressources humaines, il est sûrement dans la piste du développement.

Pour un usage bénéfique de l’internet

Au Sénégal, seules les familles nanties ou encore les familles qui ont des parents émigrés qui disposent d’une connexion internet à domicile. Bien sûr, avec les professionnels du domaine aussi. Et ce sont ces mêmes jeunes issus de ces familles qui détiennent des téléphones avec accès internet, autrement, des Smartphones. Ainsi, ce sont eux qui ont la possibilité de découvrir tous les avantages de l’internet.

La plupart des enseignants ne s’intéressent même pas à l’internet. Pour eux il faut être informaticien pour se connecter sur le web. Chose normale, parce qu’ils ne sont pas formés ni  informés là-dessus.

 Par conséquent, ils ne sauront jamais l’importance de cet outil qui est aujourd’hui incontournable pour la recherche du savoir. Qui dit enseignant ou étudiant, dit forcément apprendre continuellement. Nous pensons qu’une personne qui découvre tout l’intérêt et tout le savoir qui se trouvent derrière cet outil magique ne restera jamais sans essayer d’aller à sa découverte.

Aujourd’hui, ce sont les élèves, les étudiants qui se connectent  sur les réseaux sociaux. Et tout le monde sait le danger qui existe sur ces derniers pour quelqu’un qui n’est pas éduqué pour une bonne utilisation. Si l’enseignant même n’a aucune connaissance dans le domaine des TIC, comment pourra-t-il orienter ses élèves vers un usage bénéfique de l’internet.

Dans un pays comme le Niger, « les enfants ont une bonne liaison avec la technologie, car même ceux qui fréquentent seulement l’école coranique savent utiliser internet.  Ce que tous les enseignants ne savent pas faire », a indiqué Jean-Louis Branco, actuel Directeur Général Orange au Niger lors de la visioconférence ayant pour thème : « Quelles perspectives de partenariat public privé pour l’accès à l’éducation et à la formation par les TIC en Afrique subsaharienne ? » organisée depuis Paris par l’AFD, l’AUF, Orange et World Wibe Web Fondation.

Et l’Afrique?

En Afrique il manque de la technologie et surtout la recherche. Le continent est en retard en matière de recherche. Même s’il y a des chercheurs africains, mais ils travaillent pour d’autres pays. Vous comprenez ce phénomène de la fuite des cerveaux.

A cet effet, on se demande quand est- ce, le continent existera sur le plan de la création technologique. Pour que cela se réalise il nécessiterait une formation de qualité pour sa jeunesse.

C’est ce que  M. Branco a saisi,  » Il faut investir dans les ressources humaines. C’est ce qui fera le développement futur de l’Afrique. Le problème c’est l’usage, pourquoi  ne pas aller vers le libre accès aux ressources. »

De nos jours, on ne peut pas dire investir dans la formation et l’éducation sans investir dans les technologies de l’information et de la communication

Donc, le droit à l’accès à l’internet permettra d’inciter nos gouvernants à attribuer une place plus importante à la www. Les théories sont là, mais jamais de pratiques, jamais de concrétisations. Alors que les contenus se multiplient de jours en jours et en même temps, les utilisateurs augmentent à un rythme identique. Ces derniers ont besoin d’être éduquer afin qu’ils puissent tirer profit de l’internet. Car, une fois connectée, notre machine peut devenir un professeur agrégé virtuel autant qu’une dévergondée devant nous. Tout dépend de la finalité. Avec la liberté d’expression qu’on y note, chacun à son propre choix : acteur ou spectateur/consommateur. Le mieux c’est d’être les deux à la fois.

Avec l’événement du web 2.0, les utilisateurs génèrent les contenus. Cela explique un certain succès du blogging et du micro-blogging. Ainsi des milliards de commentaires et des millions de billets sont balancés chaque jour sur la toile renvoyant en même temps au web 1.0 (information partagée à travers la toile).

Tout le nécessaire pour acquérir ou dispenser du savoir est aujourd’hui disponible sur internet. L’interactivité qui existe dans les salles de cours est possible à traves l’ordinateur.

Un point frappant de cette connexion de millions d’ordinateurs, c’est la collaboration dans la construction d’un savoir collectif et gratuit autrement le web 3.0. Ce que nous pouvons nommer comme une révolution du savoir.

Des universités de renommées, pour la plupart américaines, dispensent via une plateforme,  des cours en lignes gratuitement. Bien vrai que ces derniers existaient depuis longtemps, mais la nouveauté en est l’accès libre.

IFADEM, un projet à étendre

En Afrique, l’initiative francophone pour la formation à distance des maîtres existe depuis 2008. En effet, elle a permis à des milliers d’instituteurs africains à accéder à la formation continue à distance mais aussi à utiliser l’outil informatique, avec la mise en place d’espaces numériques.

IFADEM est une initiative conjointe de l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Agence Universitaire de la Francophonie. Expérimentée dans quatre pays : Burundi, Madagascar, Haiti et Bénin.

Parmi ses objectifs, on peut noter : Améliorer les méthodes d’enseignement à la faveur de pratiques innovantes, de l’emploi de nouveaux outils didactiques et de nouvelles méthodes pédagogiques ;

Mettre en œuvre des dispositifs de formation hybride, en partie à distance, en introduisant progressivement l’usage des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE).

D’après les initiateurs, 10 pays rejoindront le projet d’ici 2015. Seulement, un tel projet ne devrait pas se limiter seulement là, mais il devrait  être généralisé pour l’ensemble des pays africains.

A notre avis, le monde de demain appartient à ceux là qui savent manipuler, utiliser les TIC.

Avec une petite analyse, nous pouvons comprendre que l’internet deviendra un élément incontournable dans tous les domaines. Et nous précisons bien, tous les domaines de la vie sociale. Nous pensons que tout pays a pour ambition le développement, l’avancement, …

Et à l’heure actuelle, on ne peut pas parler de pays développé sans impliquer les technologies de l’information et de la communication.

L’utilisation des TIC  dans l’éducation peut être un remède au manque de formation des  enseignants et une solution réelle  pour la baisse de niveau notée chez  les apprenants.


La nouvelle vie de Diam’s : Dieu à la place de la gloire

 

On l’appelait Diam’s, elle était rappeuse. Elle portait la voix de la gent féminine, une voix qui exprimait la colère. Elle utilisait le rap pour faire passer son message, ses indignations.

Elle a reçu toutes les distinctions qu’un musicien de sa France rêve d’obtenir un jour. Distinction en tant que : artiste française, artiste féminine, mais aussi en tant qu’artiste francophone.
Des distinctions accompagnées de nominations : par ses vidéo clips, chansons, textes, etc.
 Donc, elle a connue toutes les gloires qu’apporte le statut de star à une personne. Elle avait des millions de fan’s à travers le monde et a vendu des millions d’albums. Diam’s que la dépression a failli emporter, a préféré Dieu à la place de la gloire.

Oui, cette gloire pleine d’anxiété octroyée ici sur Terre par notre Créateur.

De parents catholiques, c’est cette femme qui, en 2009 a été photographiée lorsqu’elle sortait d’une mosquée toute voilée. Des photos qui avaient fait couler beaucoup d’encre.
Après des années d’absence dans l’espace médiatique, Mélanie Georgiades, ex Diam’s, vient de sortir un livre autobiographique où elle revient sur comment elle s’est convertie à Islam. Une occasion de répondre à tous ces gens qui parlaient sur son dos, lorsque ses photos ont été publiées dans la presse, afin que les admirateurs puissent comprendre la nouvelle vie de leur star.
Selon certains, elle n’acceptait pas d’accorder des interviews aux hommes. Mais elle vient d’en faire une en exclusivité sur la grande chaîne TF1. On découvre une vraie femme, une musulmane voilée. Une femme loin de ses habillements de garçon manqué.
L’Islam lui a beaucoup apporté. Ainsi elle précise qu’elle n’a plus le temps d’avoir en elle la méchanceté et la haine, « j’ai tellement gagné en paix et en sérénité … » et que l’Islam a guéri son cœur qui jadis était rempli de colère.

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« Je sais ce que je fais sur Terre « 

Rappeuse, elle a connu la vraie vie de star avec tout le confort matériel qui va avec. Mais totalement égarée, elle pleurait à chaque fois comme un bébé. Elle avait du mal à gérer le silence, la solitude et l’angoisse qui l’accompagnaient toujours. Cela prouve qu’il y avait quelque chose qui lui manquait. Et cette chose, c’était évidemment la spiritualité. Ce mot qui donne paix intérieur, sérénité, maitrise de soi. Cette femme en avait besoin. Elle précise « Les musulmans autour de moi, leur spiritualité, je la voyais. »
A noter aussi, des mots que tous les détracteurs de l’Islam devraient une fois de plus entendre sont ceux de cette femme qui après des années de perdition devient toute dévouée grâce à un petit mot qui est la prière (vous comprendrez comment sur la vidéo) et précisément après une lecture du Coran :
 » J’ai découvert une religion de sagesse, de non-violence, de paix, de partage, de bonté .C’est la religion de Jésus, de Moïse, d’Abraham, de Salomon, de tous les prophètes. »

 Voir la vidéo de l’interview sur TF1

 

 


Le dotAfrica (.africa), une intégration « numérique »

La connexion de l’ensemble des ordinateurs du monde entier constitue l’internet. Cela est possible à l’aide  de leurs différentes adresses IP (Internet Protocol/ Protocole Internet) qui sont composées seulement de chiffres. Cette communication ne sera pas laborieuse pour les machines, contrairement à nous utilisateurs. Ainsi pour nous faciliter l’usage, le système de noms de domaines ou DNS (Domain Name System) a été conçu pour permettre aux différents ordinateurs de s’identifier et de communiquer entre eux.

Dès lors, ils existent différents domaines : .sn, .com, .org, .net, .gov, .info. biz, etc.
Avec les mutations sans cesse notées et les nouveaux contenus qui ne font qu’augmenter sur la toile de jour en jour, de nouvelles initiatives sont nées. Ce qui a fait que de grandes communautés économiques comme l’Union européenne et l’Asie ont obtenu leurs e-identités, successivement avec le dotUe (.eu) en 2005 et le dotAsia (.asia) en 2006.

Pareillement, le continent africain possédera son propre gTLD (generic Top Level Domain) dotAfrica qui sera  disponible dans le premier trimestre de 2013.

Un  projet que l’Union africaine a confié à UniForum SA, une société sans but lucratif basée en Afrique du sud, avec une expérience de plus de dix-sept ans dans le milieu.

« La promotion des peuples et des  cultures africains sur l’internet. « 
Djossou
Djossou

 » L’opportunité de ce nom de domaine est  la promotion des peuples et des  cultures africains sur l’internet.  »  a indiqué Koffi Fabrice Djossou, représentant de ladite société lors d’un  point de presse à Dakar le mercredi 9 août 2012. En effet, le .africa accordera aux africains  leur propre espace sur la toile. C’est une sorte d’intégration numérique.

Donc, selon lui cela permettra de « faire de l’internet une  réponse à la réduction de la pauvreté sur le continent. » Mais aussi, de disposer d’  « une stratégie globale  de mise en place d’un internet ouvert et vecteur d’information de masse. » Avec l’importance des tic aujourd’hui ainsi que tous les profits qu’elles peuvent générer, M. Djossou nous affirme qu’ »un nom de domaine peut-être un outil porteur et internet est un instrument  stratégique. Donc, il est temps que les Africains soient d’avantage  plus présents et dotAfrica est une solution. »

L’Afrique est absente du marché. C’est le moment pour ne plus être un simple spectateur mais être un acteur et de développer des applications et des contenus locaux. Cela accordera une formation plus efficace, un renforcement des capacités et un transfert de compétences.

  » Seuls 5 revendeurs de noms de domaines sont accrédités en Afrique sur 900 revendeurs, dont 2 seulement fonctionnent. Et l’un est du Sénégal. « , révèle M. Djossou

C’était une occasion de décortiquer tout ce qui tourne autour des noms de domaines. Ainsi M. Alex Corenthin de NIC Sénégal (comité de gestion des noms de domaines .SN) a confié que 5.000 sites sont sous le domaine du .sn. Comparé aux pays environnants, le Sénégal est largement en tête sur l’utilisation des noms de domaines identifiant un pays. Il a reproché à certains propriétaires de sites de la presse en ligne et d’entreprises de préférer des extensions autres que celle du Sénégal. Un constat, pour la plupart des utilisateurs, le prix du domaine local est un peu cher. Mais selon M. Corenthin, un point sn à 30.000 pour la première année et 20.000 FCFA  pour les autres années qui suivent, c’est vraiment un prix acceptable pour une entreprise qui génère des revenues. Car cela lui revient  à moins de 2.000 FCFA le mois.

Ceci nous fait penser à une question selon laquelle : est-ce que le .africa ne sera pas au détriment des domaines de pays qui existent déjà ? Mais la réponse est claire si nous lisons ces mots du président de ce projet:« dotAfrica sera utilisé comme un mécanisme visant à promouvoir le développement des services internet de l’Afrique et de l’écosystème, et de mettre en valeur la fierté africaine, l’identité et le savoir-faire. « 


L’image, source de manipulation

Il suffit juste de visiter les vestiges préhistoriques pour conclure que l’image fut l’un des premiers moyens d’extériorisation de la  pensée. L’Homme a utilisé l’image, autrement le  dessin durant des siècles avant de passer à la parole. Son antiquité révèle toute sa valeur.

La capacité de transmission d’information de l’image dépasse largement celles du texte et de la parole. Ces derniers ont rapport avec la langue. Qui dit langue, dit communication, et pour que deux individus communiquent, il nécessite certainement l’emploi du même langage.
Pour transmettre une information il faut qu’on utilise le même code que celui de notre interlocuteur. L’image est un moyen de communication universel. En effet, elle traverse frontières et barrières linguistiques.

En un clin d’œil, l’image transmet le maximum d’information 

La publicité qui passe à la télévision ne dure que quelques secondes ou quelques minutes, personne ne s’arrête jamais devant un panneau publicitaire dans la rue pour observer les images afin de procéder à une analyse. Et  pourtant, ces publicités qui passent chaque jour à la tv ou ces panneaux dans la rue nous transmettent des impressions. Ce qui est grave, c’est que l’individu a tendance à croire à tout ce qui lui est présenté sous forme d’image et même s’il reconnait que ce n’est pas la réalité, il  ira jusqu’à l’idéaliser. Cela démontre la puissance de transmission d’information de l’image. La consommation dans les grandes villes dépend largement de la publicité. De nos jours, l’image a une grande influence sur nous. Nous sommes tous manipulés par les images.

 Irréalité sur les images

 Les technologies sont venues empirer les choses. Toutes les images publicitaires sont retouchées, montées de gauche à droite pour avoir la meilleure esthétique possible. Images sur panneaux publicitaires comme images de télévision.

Prenons l’exemple de la femme qui figure sur l’affiche de « khess petch », (si blanche)  en un clin d’œil, on remarque la première chose la plus irréaliste : la couleur de la peau de cette femme. Je ne pense pas qu’une femme a une fois acheté un produit de dépigmentation et obtienne la même couleur de peau que celle qui fait la publicité.  Mais bizarrement, elles continuent à les utiliser. En conséquence, en devenant ce que j’ai toujours appelé « deux ton « , pour faire allusion aux « thioub » (boubous africains teintés dont il existe un modèle composé seulement de deux couleurs qu’on appelle : deux tons). C’est très rare de voir une femme qui se dépigmente et qui n’est pas une « deux tons ».

Être la seule à avoir la peau noire au milieu de ses 

Interpellée sur la question, Daba, une jeune fille me confie : « Des fois, j’y pense tellement, jusqu’à avoir envie de le faire. J’ai trois copines qui se dépigmentent. Et la plupart du temps, quand on est ensemble, elles  commencent à me taquiner, en me disant est-ce que tu te regardes dans le miroir, tu es si noire, on dirait que tu ne laves pas. On t’assure même si tu utilisais une bassine de produits pour dépigmentation, tu n’auras jamais la peau claire. « 

C’est évident, être la seule à avoir la peau noire au milieu de ses copines peut des fois gêner certaines filles, et c’est ce qui pousse ces dernières à s’y lancer.

« Je ne vais jamais te vendre ces crèmes éclaircissantes.  […] je ne veux pas pécher « 

Elle explique aussi qu’il y a une dame qui habite à côté de chez elle, qui se dépigmentait, mais actuellement, elle a abandonné. Néanmoins elle continue de vendre les produits. Un jour, elle a voulu taquiner cette dernière en lui disant « aujourd’hui vous me vendrez un produit pour que je commence à me dépigmenter », aussitôt la dame répliqua  ainsi : « je ne vais jamais te vendre ces crèmes éclaircissantes. La cause en est que, je ne veux pas pécher. Parce que tu perdras ta peau qui est originale et si belle et je serai la responsable. « 

Et la dame ajouta : tu n’as pas vu mon visage comment il est ? Si je savais c’est ceci qui sera le résultat, je n’allais jamais me ces produits.

« Sa peau ne pouvait pas retenir les fils, elle se déchirait à chaque fois. C’était le résultat de la dépigmentation « 

Après m’avoir beaucoup raconté sur cette femme, Daba me confia pourquoi elle ne fera pas du « xessal « . « Ma grande sœur, s’est dépigmentait durant des années, et lorsqu’elle s’est mariée, elle est tombée enceinte, des difficultés sont survenues lors de l’accouchement. Et elle a subi une césarienne. Mais lorsqu’on suturait la plaie, sa peau ne pouvait pas retenir les fils, elle se déchirait à chaque fois. C’était le résultat de la dépigmentation. C’est par chance que ma sœur s’est sortie de cette opération. Et depuis lors, elle a abandonné. Donc, moi je connais les conséquences de la dépigmentation, c’est pourquoi je ne tenterai jamais de me blanchir la peau. »

Des mots qui reviennent à chaque fois qu’une « deux tons » est interrogée sur le pourquoi elle se blanchit la peau : ma grande sœur, mes amies qui m’ont donné envie de le faire ou encore je veux avoir un époux. Mais aussi j’y ajoute la publicité, ce que ces femmes voient  à la tv et sur les affiches.

La télévision a tellement de pouvoir sur l’individu. A mon avis, cet objet que l’on retrouve dans tous les salons en ville est une  directrice psychologique chez certains. 

Par conséquent, le meilleur moyen d’encourager les femmes à maintenir la peau noire, c’est d’avoir des journalistes et animatrices de teints noirs sur le petit écran. Mais malheureusement, dans notre pays, les émissions qui ont la plus grande audience sont animées par des femmes qui se blanchissent la peau. Et pire encore, avec des émissions où on ne raconte et ne montre que des balivernes. Ces plateaux ne sont qu’une illustration de la futilité qui se passe sur nos chaînes de télévision du matin au soir.

La télévision a son public mais aussi les réseaux sociaux et internet en général ont leurs siens. Ce qui est important à noter, c’est que, cette grande toile mondiale que des millions de personnes parcourent chaque jour n’appartient à personne. Soit on est consommateur, soit on est producteur, c’est la seule règle qui y règne.

Au Sénégal, nous en avons parmi ces acteurs.

AgenDakar et Optima, sentinelles de la noirceur 

Aujourd’hui après tant d’années  que ces mauvais produits cancérigènes sont, j’ose le dire ainsi, largués par nos gouvernants (manque de contrôle dans les produits importés) partout dans nos marchés, la génération www vient de donner un coup fatal aux promoteurs de ces crèmes éclaircissantes, tout en marquant un pas important sur le retour à l’identité culturelle, aux valeurs et aux références.

Lancé sur le monde virtuel par AgenDakar.com avec des infographistesautrement sur internet, « Ñuul kukk », une expression qui insiste sur le degré de noirceur, donc, contraire de « Khess petch » est transférée dans la vie réelle par l’agence Optima. Cette dernière a affiché sur ces panneaux publicitaires une très belle femme noire partout dans les  lieux de la capitale sénégalaise qui enregistrent le plus grand nombre de passants. De cette manière, AgenDakar.com et Optima deviennent des sentinelles de la beauté africaine.

  Au vu de ce qui se passe actuellement, sur internet, avec la mise en ligne d’un site spécialement dédié à la femme noire avec une page facebook et les images que nos sœurs et mamans voient désormais sur des panneaux publicitaires, nous pouvons espérer un éventuel changement de ces crèmes et une meilleure considération de la noirceur d’ébène. Ainsi compter moins de  « deux tons» dans notre pays et pourquoi pas dans d’autres pays comme le Mali et la Côte-d’Ivoire où ce phénomène continue à régner en tant que indicatrice de beauté.


Qu’est-ce qu’ils me veulent ces cyber arnaqueurs?

Source image: portices.fr

La toile s’agrandit d’une manière exponentielle. Chaque jour de nouveaux adhérents et de nouvelles applications se rejoignent dans cet immense village par ses éléments constitutifs, mais petit par l’interconnexion. Ainsi, l’Homme essaie de transférer ses capacités humaines à cette machine qu’il a lui-même inventée. Il a finit de mettre en place un véritable monde virtuel. Et ce dernier donne l’occasion aux personnes mal intentionnées d’escroquer les utilisateurs de l’outil internet.

Je ne sais pas d’où est née cette religion d’escroquerie, mais une chose est certaine, les plus grands pratiquants sont des africains. C’est connu de tous et ce n’est pas la peine de citer leurs nationalités.

Héritage, amour, loterie, téléphone et données bancaires qu’ils utilisent pour parvenir à leurs fins.

J’ai reçu leurs messages  à mainte reprise, et à chaque fois je faisais des captures d’écrans ou des enregistrements audio. En voici quelques uns ici:

« Je me nomme MARIE VELAY de nationalité Française […] J’avais bloqué ce montant si important dans l’une des BANQUES Du BENIN […] Je serai grée à vous confier cet argent… »

Ceci m’a été  envoyé via le réseau LinkedIn.

Il se présente comme une personne sur son lit d’hôpital à Londres et dont elle ne lui reste que quelques jours à survivre. Ainsi elle décida de léguer un montant de 1.025.000 $,  pour des actions sociales. Et  il m’a envoyé à deux reprises le même message, en ajoutant quelques noms.

« Moi c’est LIDIE JARIBOU une jeune italienne de la Vingtaine […] J’ai eu ton contact grâce au grand répertoire des contacts e-mail et correspondant disponible sur internet. »

C’est un moyen de nouer une relation pour ensuite passer à l’arnaque.

« Pour la conservation de votre compte. Remplissez nous ce formulaire et nous le renvoyer dans un délai de 48h « 

Des fois ils envoient des mails  où ils vous demandent de donner vos coordonnées afin de ne pas perdre votre compte mail. En vous donnant un délai de 48h.

L’amour, une aubaine pour ces escrocs du web

 

Sur Facebook, ils téléchargent des photos de belles filles qu’ils mettent sur leurs profils. Là, les victimes sont pour la plupart ces hommes et femmes qui pensent pouvoir trouver un jour l’âme soeur sur ce monde virtuel.

Mais c’est encore plus grave avec les sites de rencontre où ces personnes cupides exploitent le mieux ce mot appelé amour. Ils mettent des données totalement fausses : identité, genre, photos et vidéos.

Il y a de cela quelques années j’ai lu une annonce où était écrit : « une société française basée à Dakar recrute de jeunes filles et garçons dynamiques, maitrisant bien la langue française et l’outil informatique. »

Je me suis dit j’irai voir c’est quoi ce job. L’entretien c’était des questions qu’on posait sur la culture et l’actualité française puis avec un logiciel, le candidat devra tchatter avec une vingtaine d’internautes. Devant l’ordinateur, on nous disait faites comme si vous étiez des filles. « Soyez ouverte et douce dans vos texte. Si quelqu’un demande votre numéro de téléphone, donnez-lui tel numéro. » Ils donnaient aussi des astuces pour encourager votre victime à appeler sur le numéro ou à vous envoyer de l’argent. Donc l’objectif c’est d’animer un site de rencontre en ligne. Des garçons et quelques filles, derrière des écrans, depuis Dakar font semblant d’être des filles qui vivent en France.

« Dear seydou badian, You are one of the 50,000 winners »

Ici, on vient de m’annoncer que je fais parti des 50.000 gagnants et le Département d’Etat américain  m’offre une carte de résident permanent. Mais je dois m’acquitter d’un payement en ligne.

La lotorie aussi est beaucoup utilisé  avec la green card. A chaque fois le même chemin, les mails.

Le faux marabout qui vous appelle au hasard

L’escroquerie ce n’est pas seulement sur internet, mais aussi c’est avec les numéros de téléphones portables. Au Sénégal, c’est connu presque par tous, particulièrement les auditeurs de certaines émissions radios. Car cet individu a été enregistré par différentes personnes et  ces enregistrements sont  diffusés à la radio.

Moi aussi, c’est ce que j’avais essayé d’effectuer lorsque ce monsieur soi-disant marabout m’a bipé sur mon portable. Sa technique c’est de biper un numéro au hasard et attendre que le propriétaire rappelle. Une fois que ce dernier rappelle, il commence à expliquer, ce que je qualifie d’une véritable narration de conte. Bien sûr, un conte, car ce sont de pures inventions.Selon lui, il identifie ses interlocuteurs lors de ses séances de voyance par le numéro qui lui apparaît. Après avoir ridiculisé sa victime par divers actes, il demandera de lui envoyer du crédit sur un numéro ou de déposer une somme d’argent dans une boutique.

Lorsque j’ai entendu sa voix au téléphone, aussitôt j’ai su que c’était l’escroc que j’avais écouté à la radio. C’est en ce moment que j’ai commencé à l’enregistrer, mais bizarrement il a très vite saisi mon plan. J’ai rappelé, changé de numéro, envoyé des sms, mais il savait déjà.

« Tu penses que je n’ai pas compris ce que tu veux ? Enregistre et emmène moi là où tu voudras, je m’en fiche de vous tous. » m’a-t-il indiqué, avec des insultes que je n’ose pas reprendre ici. Néanmoins, j’ai réussi à enregistrer quelques 13 secondes en début de notre conversation: « si c’est toi le propriétaire de ce numéro, … » C’est juste le moment où il commençait à conter. Ecouter l’enregistrement

Cette personne continue ses  tentations chaque jour. Et elle l’a fait à des dizaines de personnes. Je ne sais pas pourquoi elle n’est pas arrêtée par la police sénégalaise ? Car de tels actes peuvent être classés dans la cybercriminalité.

Et pourtant la section de recherche de la gendarmerie nationale en collaboration avec le bureau nigérian de lutte contre les crimes économiques et financiers a appréhendé récemment 8 individus non-sénégalais dans la banlieue de la dakaroise avec tout un arsenal de matériel technologique.

Par conséquent, la gendarmerie a lancé un appel à la population sénégalaise, afin de dénoncer tout acte de cybercriminalité sur un numéro vert qui est le 800 00 20 20. Rappelons q’une loi  sur les crimes de cyberespace existe au Sénégal depuis 2008.

D’après vous, avec tous ces arnaqueurs: Marie, la française; Jaribou, l’italienne; Regina, la fille de l’ambassadeur; le Département d’Etat americain; l’équipe de  gmail et enfin le faux marabout; n’est-il pas temps de crier haut et fort: QU’EST-CE QU’ILS  ME  VEULENT CES CYBER  arna-coeurs?