Seydou BADIANE

MondoBlog, une plateforme de plus de 200 blogueurs francophones


Blog, un mot  qui est issu de l’abréviation anglaise de weblog -carnet de bord sur le web-, il occupe aujourd’hui une partie importante sur internet. En effet, il y a plus de 170 millions de blogs à travers cette toile mondiale. Dès lors, c’est une bonne occasion d’être acteurs dans ce monde virtuel du donner et du recevoir. Le blogueur a une diversité de choix dans ses publications. Et l’objectif c’est de partager une idée, une information par un texte, photo ou vidéo mis en ligne. Par conséquent, on assiste à la naissance de grandes plateformes de journalisme citoyen.

MONDOBLOG est l’une de ces plateformes « qui regroupe des blogueurs francophones sélectionnés par un concours initié par l’Atelier des Médias de Radio France Internationale.»

150 blogueurs viennent d’être choisis pour retrouver d’autres 100 qui étaient sélectionnés lors de la première édition. Désormais plus de 200 blogueurs partageront leurs billets avec la grande communauté web francophone.

Donc, à tous utilisateurs de la langue de Molière et particulièrement les auditeurs et membres de l’Atelier des médias, des textes en quantités et surtout en qualités vous en aurez sur  mondoblog.org.


A quand la fin des abris provisoires dans les écoles au Sénégal ?

Un abri dans une école primaire

Les abris provisoires n’existaient que dans les écoles primaires. Aujourd’hui, nous les retrouvons dans les collèges et les dans lycées. Pareillement à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Puisque nous avons des cours qui sont dispensés dans certaines écoles primaires environnantes.

« Nous voulons étudier dans des salles de classes, pas dans des abris » 

Abdoulaye Sall avec ses camarades de la classe de CP

« Aujourd’hui nous n’allons pas faire cours parce que notre hutte est tombée hier. Nous sommes fatigués. Le vent et la poussière nous empêchent de bien suivre la leçon du maître. Et ce n’est pas prudent d’être sous une hutte, car elle peut tomber sur nous. Nous voulons étudier dans des salles de classes, pas dans des abris. » Voici le cri de cœur de Mor Kébé, élève en classe de CP à l’école Ngomène 2.

  Et pourtant ce village n’est pas aussi loin de la capitale sénégalaise, car il est à 7 km de Pout. Dans ce village il y a une école primaire ouverte depuis sept ans. Elle compte 6 classes physiques mais 2 salles de classes seulement. Les autres sont des abris.

« un impact sur les explications du maître et éventuellement sur les résultats des élèves »

M. Ndiaye

« Cela fait quatre années que j’enseigne et cela fait quatre années que je dispense mes cours dans des abris provisoires. Je n’ai jamais été dans une salle de classe. Je sais qu’il y a une très grande différence entre les enseignements que l’on dispense dans une salle de classe et ceux que l’on dispense sous un abri provisoire. Du cotée des enfants comme du côté de l’enseignant qui dispense les cours. Car il y aura un impact sur les explications du maître et éventuellement sur les résultats des élèves. Comme tu le vois, en étant ici à l’intérieur, tu aperçois tout ce qui se passe aux alentours. Donc les enfants ne suivent pas tout le temps. A chaque fois qu’il y a un bruit à côté ils essaient de jeter un coup d’œil. Le matin c’est la fraîcheur qui nous fatigue et les après-midi c’est le soleil et surtout si c’est en période de chaleur. Comme ces genres de situations sont fréquentes dans le pays, dans certains villages ce sont les habitants qui construisent des abris et même des toilettes pour leurs enfants. Mais ici, comme tu le vois, les parents n’ont même pas le temps de s’acquérir des conditions dans lesquelles les enfants travaillent. Bien vrai que c’est sur la responsabilité de l’Etat de construire des salles de classe. »

Intérieur d’un abri

C’est exactement dans de telles conditions que la plupart des enseignants qui sont dans les campagnes leurs cours. Le ministre de l’éducation actuel Ibrahima Sall devrait faire de la construction de salles une de ses priorités. Même si Kalidou Diallo ex ministre de l’éducation avait estimé lors du denier vote du budget de ce ministère que l’existence d’abris provisoires dans certaines localités est un mal nécessaire.

Car les bonnes conditions de travail impacteront sur les résultats des apprenants. Il ne faut pas seulement chercher à élever le taux de scolarisation du pays mais aussi et avant tout il faut de la qualité dans les enseignements.


Journaliste-blogueur, une nécessité pour la presse classique

Un débat sur «  le journalisme citoyen en ligne : quel apport pour une société civile forte ? » a été organisé par la Fondation FRIEDRICHEBERT STIFTUNG.

Thème qui a permis au Dr. Mamadou Ndiaye, Enseignant-Chercheur au CESTI de présenter une communication où il est revenu sur le concept du journalisme citoyen. Et on peut retenir ceci : un journalisme participatif où chaque citoyen, chaque lecteur, chaque consommateur peut devenir informateur pour un média collaboratif. Avec des exemples de grandes plateformes du journalisme participatif comme OhmynewsAgoravox …

Un débat sur «  le journalisme citoyen en ligne : quel apport pour une société civile forte ? » a été organisé par la Fondation FRIEDRICHEBERT STIFTUNG. Selon lui, l’éthique, la déontologie et la responsabilité sont les défis du blogueur.

Une communication qui a incité un débat ou un « faux débat » selon la plupart des intervenants. C’était quoi le débat ou le « faux débat »? C’est simplement:  le blogueur peut-il se considérer journaliste?

La « vieille école » a bien plaidé en faveur du journalisme classique  car les doyens étaient sur les lieux. Tous, ils ont défendu l’idée selon laquelle un blogueur n’est pas un journaliste, on ne doit pas lui attribuer l’intitulé de journaliste, le blogueur ne fait pas du journalisme; car il est régit par des règles et des procédés de traitement de l’information.

Heureusement que le président du Réseau des Blogueurs du Sénégal Basile Niane faisait parti de l’assistance. Il a  confirmé que cela est un faux débat. Basile a défini le  blogging d’abord. Ensuite il a rappelé le rôle important  joué par les blogueurs sénégalais lors de l’élection présidentielle avec Sunu2012. Et enfin, la nouvelle vision humanitaire de ces blogueurs qui s’intitule Sunucause.

A mon avis le blogging est aujourd’hui une « partie intégrante » du journalisme. Je ne dis pas le journalisme de la « vieille école », mais  ce journalisme moderne, le journalisme du futur. Notons bien qu’il y a une différence entre le blogging et la presse en ligne. A l’heure actuelle tous les grands organes de presses veulent non seulement maintenir le public déjà obtenu, mais aussi augmenter l’audience par l’e-réputation, donc la présence en ligne. Particulièrement à travers les réseaux sociaux. De ce fait, dans ces grands organes les journalistes ont chacun un blog où ils publient les mêmes articles déjà parus dans la version papier. Si c’est avec la télévision, le blog permettra au journaliste d’approfondir le sujet sur lequel il a fait un reportage. Comme nous le savons tous, à la télévision tout est programmé autrement limité. Le journaliste ne peut pas se permettre d’effectuer des commentaires détaillés.  En ce moment son blog lui permettra de revenir largement  et même de donner son avis personnel sur un sujet dont il a pris plusieurs minutes ou même des heures à traiter et arrivé à la rédaction on lui demande de tout faire pour que son commentaire ne dépasse pas deux minutes, trois minutes,… Cela n’est pas permis  lorsque le reportage passe sur les écrans. A partir du blog les lecteurs ou téléspectateurs pourront donner leurs avis sur un billet du journaliste. Et ce dernier aussi aura la possibilité de les répondre. Ainsi il y a l’extension du lectorat parce qu’un billet posté dans un blog peut être lu par tout internaute du monde et  restera en ligne tant qu’il n’est pas supprimé. Nous avons aussi un contact qui s’établit et une sorte de fidélisation.

Dans tous les domaines du web c’est là où nous pouvons affirmer que le Sénégal est en retard parce que les journalistes se limitent seulement à un reportage qui passe à la télé et à un papier, mais ils ne bloguent pas. Même s’ils en existent des exceptions, ils ne sont pas nombreux. J’en connais d’aucuns qui tiennent des blogs.                                                                                                                                                

Nous pensons que cela cessera du fait que selon  M.  Mamadou Ndiaye que nous avons nommé plus haut : le blogging fait parti des modules de formations dispensées au CESTI.  Ce qui veut dire que les étudiants ont leurs blogs et leurs comptes sur les réseaux sociaux. Et cesti-info un site d’information animé par les étudiants, en ligne depuis février 2012.

On peut se poser la question à savoir si le blogueur peut devenir un journaliste ? Mais ce qui est sûr c’est que le journaliste du futur est obligé d’être un blogueur. 


Pout, ses vendeuses de fruits et sa richesse naturelle

Place des vendeuses à Pout

Connu par ses fruits notamment mangues, oranges, mandarines, clémentines, pamplemousses…. et sa forêt du nom de  alu kaagn -la foret de kaagn- (d’après nos sources Kaagn était un grand coupeur de route qui attendait ses victimes sur cette partie de la forêt située juste après l’usine SIGELEC), Pout est  à 54 km de la capitale sénégalaise Dakar et à 15 km de la capitale du rail Thiès.

La vente de fruits, activité principale des femmes

Au garage de Pout, tout car qui y s’arrête ou  ralentit est aussitôt pris d’assaut par ces braves femmes vendeuses de fruits :

« Kou done  lathié mango yi ? mango yangui ! bol, témer. »

« Ay wa orange » serithieu bangui ! kou done lathié sérithieu xaleyi ? »

« Clémentine yangui ! ay wa clémentine ! … »

Qui demandait les mangues ? Les mangues sont là, le bol est à 500f.

Des oranges ! Voici un présent ! Qui demandait le présent pour les enfants ?

Des clémentines sont là ! Vends des clémentines !

De véritables argumentations pour faire écouler son bol de mangues ou son sachet de fruits à la main.

Des vendeuses

Ce sont des dizaines de femmes qui chaque jour tendent leurs produits aux  clients qui se trouvent dans ces milliers de voitures qui traversent cette partie de la route nationale n° 2. Qu’il pleuve ou qu’il ensoleille, ces épouses, ces sœurs, ces grand-mères sont présentes, assises ou debout en train  d’attendre le ralentissement d’un véhicule.

Un sol et un sous-sol fertiles

Pout, c’est aussi une zone très riche en activités économiques par son sol qui est très fertile car bien disposé pour tous types d’agriculture. La culture maraîchère est la principale activité des habitants de cette partie du Sénégal. D’ailleurs avec le plan  de Retour Vers l’Agriculture ReVA, initié en 2008 par l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, un pôle d’excellence de 100 ha a été implanté dans le village de Ngomène 2.

Le sous-sol est formé essentiellement de marne (mélange naturel de calcaire et d’argile). Ce  qui fait la présence de trois cimenteries dans la zone : DAGOTE qui démarrera ses productions d’ici peu, la SOCOCIM qui a des carrières dans le secteur. Il y a aussi d’autres industries comme SISMAR qui s’active dans le domaine des équipements agricoles. La SIGELEC qui est dans la production de piles. La SEEMAP qui est le domaine de l’agro-pastoral.

Rappelons aussi que beaucoup de propriétaires ou de chauffeurs de cars « Ndiaga ndiaye » habitent dans les villages environnants de cette commune.


Oligarchie médiatique internet sur le 11 septembre 2001

Comme le 11 septembre de chaque année, les médias traditionnels ne feront que diffuser ces fameuses images de cette terrible journée, des témoignages funèbres et bien sûr, organiser de faux débats télévisés. Oui, faux débats, parce qu’ils n’aborderont jamais les véritables questions : les doutes, les études et les contestations sur la version officielle du 11 septembre. Ils vont nous tracasser avec des mots comme : attentat, Al Qaïda, Ben Laden, Islamisme et terrorisme.

Des mythomanes médiatiques : les Etats-Unis

En fouillant dans l’histoire avec quelques livres, vous saurez que les Etats-Unis ont été les plus grands manipulateurs de masse. Hiroshima et Nagasaki, assassinat du président Kennedy, Pearl Harbor, Golf de Tonkin, Afghanistan, Irak, l’exploration de la lune etc. Tous ces évènements historiques ont été débattus, donc soulevé des doutes pour une certaine classe intellectuelle.

Le matraquage médiatique est le dessein de tous les grands organes de presse. Mais cela ne nous surprend pas car ils sont tous contrôlés et dirigés sous l’ombre par des lobbies qui ont comme objectif, la création d’un « nouvel ordre mondial ». Ainsi les meilleurs moyens dont ces carpettes disposent sont les médias, la finance, la politique, l’éducation, la santé, la guerre etc.

Lors de son dernier interview avant sa mort, le réalisateur de films à Hollywood, Aaron Russo rappelle un entretien qu’il a eu avec Rockefeller où ce dernier lui disait ceci : « Il y aurait un événement, et à partir de cet événement, nous allions envahir l’Afghanistan pour construire des pipelines à travers la mer caspienne, nous allions envahir l’Iraq pour prendre le contrôle du pétrole et établir une base au Moyen-Orient et les intégrer au nouvel ordre mondial et ensuite nous irons nous occuper de Chavez au Venezuela. »

Les médias traditionnels dans le complot 

 Les médias traditionnels sont utilisés par ces manipulateurs comme un vecteur de contrôle des populations à travers l’image. Ils orchestrent des crises politiques, économiques, sanitaires sans scrupule. Des crises qui sont programmées selon des objectifs bien définis. Et ensuite vulgarisées par ces mythomanes de l’information de premier niveau ; de tel sorte que nos sens de doute sont étouffés et que nous ne pensions même pas à rechercher la vérité.

Heureusement aujourd’hui un nouvel espace existe : l’internet, un espace où des personnes qui ont réussi à détecter la vérité à travers ces mensonges infinies y s’expriment librement en contestant ces informations dites officielles avec des thèses et preuves solides. Par conséquent, en plus de leur mutisme, les médias traditionnels essaient parfois, de discréditer les films documentaires, livres et articles produits avec une argumentation solide et logique, des analyses basées sur des faits réels et scientifiques. Dès lors toute personne qui doute ; qui remet en cause la version officielle sur 9/11 est qualifiée de conspirationniste. A mon avis toute remise en cause d’un événement aussi bouleversant que le 9/11 devrait être débattue. Loin de là, ces derniers écartent toute possibilité de débat. Les rares journalistes qui ont risqué d’y animer un débat ont découvert eux même les suites.

On se rappelle du livre de Thierry Meyssan L’effroyable imposture, sorti en 2002, quelques mois après le 9/11. Meyssan a été diffamé, pour la plupart, par les membres du « Cercle de l’Oratoire ». Cela a permis de découvrir l’arnaque médiatique autour du 9/11. En effet, c’est un vrai tabou dans les grandes entreprises de presse : un journaliste qui propose à sa rédaction d’en parler, seules deux réponses : non, on n’en a pas besoin ou un silence immédiat. Un risque sur votre carrière si toutefois vous essayez d’étayer les doutes sur la version officielle du gouvernement américain sur un plateau de télévision ou par un article. Ici, le journaliste n’a plus le droit de se questionner voire d’enquêter sur le plus grand complot criminel de notre époque.

Ainsi j’ai compris pourquoi à chaque fois que j’évoque les documentaires, les doutes et la contestation de la version officielle du 11 septembre, il n’y a aucune réaction de la part des animateurs d’une célèbre émission sur l’une des grandes radios francophones.

 Et pourtant sur le préambule de la Charte de Munich-Déclaration des devoirs et des droits des journalistes– on peut lire : « La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics. » Malheureusement, le bien matériel, l’argent ; cette divinité qui subsiste encore est là.

Le 11 septembre, une des idées d’un projet établi

Le 11 septembre 2001 n’a pas seulement été un moyen pour une invasion en Irak et en Afghanistan ou cette supposée guerre contre le terrorisme qui, à nos yeux est devenue une confrontation, un choc entre le monde occidental et le monde islamique, mais le 9/11 est aussi un grand pas sur « Le Projet pour le Nouveau Siècle Américain » – RECONSTRUIRE LES DÉFENSES DE L’AMERIQUE – La stratégie, les forces armées et les ressources pour un siècle nouveau

Donc, un projet pour étudier toutes les stratégies pour faire des Etats-Unis la « puissance dominante de demain ».

Ils ont réussi à nous inculquer la peur par les menaces terroristes : l’Islam est un danger l’Occident. Cela a encouragé certains extrémistes musulmans qui n’ont rien compris de se déclarer anti-américains. Mais c’est facile à comprendre, car tous ces pays ciblés ont un grand volume de cette ressource aussi capital aujourd’hui, le pétrole. Les américains ne pourront pas réussir leur projet sans avoir le monopole de cette richesse naturelle. Dès lors, tous les moyens sont bons pour y parvenir. Occasion pour les politiciens de mentir encore à la population américaine en leur disant : nous luttons contre le terrorisme, nous vous aimons, nous vous protégeront… c’est un moyen de les égarer une fois de plus. On impose la terreur et on essaie de la contrôler.

Ni George Bush, ni tous ces comploteurs du 9/11 ; ces responsables de crimes de guerre, ces responsables de la mort de milliers d’innocents aux Etats-Unis, en Irak, en Libye et en Syrie ne seront jamais traduis à la Cour Pénal Internationale, car, comme l’ONU et d’autres organismes internationaux, ils sont tous de véritables automates des desseins américains.

Internet, l’information autrement sur le 11 septembre 2001

Avec l’internet, nous avons aujourd’hui le journalisme citoyen, un terme que j’aime bien. Car, ce sont des citoyens, partout dans le monde qui informent et s’expriment librement, avec une conscience tranquille sur divers sujets. C’est l’information par les citoyens et pour les citoyens. Contrairement à ce qui se passe dans les organes de presse où il y a toujours une barrière sur certains sujets. Avec le web 2.0, la manière d’informer et de s’informer change, le savoir se partage à la seconde. Rien n’est tabou, on discute de tout, on contredit avec des preuves à l’appui.

En conséquence, dans cette poussière d’information que nous balancent ces médias traditionnels criminels en matière d’information, de rares personnes qui ont une vraie morale humaine, seront toujours là et ainsi juger tous ces manipulateurs de consciences publiques dans l’intérêt de quelques oligarchies. A travers livre, site web, blog etc. Afin que la population entière sache ce qui se passe.

 D’ailleurs dans un rapport du même projet, « Reconstruire les défenses de l’Amérique », l’internet est évoqué ainsi dans la partie –Le cyberespace ou la « Guerre du Net »-  : « Si l’espace représente un moyen émergent de se faire la guerre, alors le Cyberespace et l’Internet en particulier renferment les mêmes perspectives et menaces… L’internet joue lui aussi un rôle toujours plus grand dans la guerre et les conflits politiques…les communications informatisées ont ajouté une dimension nouvelle à l’art de la guerre. »

Certes, c’est ce que les initiateurs de ReOpen911 ont saisi. « Une association citoyenne à but non lucratif  » qui a mis en ligne un site web ReOpen911.info.

« Un site d’information sur le 11 septembre 2001 », avec plusieurs dizaines de documentaires, vidéos de témoins, articles et de livres. Un site à visiter pour savoir réellement c’est quoi ce soi-disant attentat du 11 septembre 2001.

A mon avis, la toile est le meilleur moyen de contredire ces oligarchies médiatiques pour ainsi donner la vraie information à la population. Malgré qu’elles ont commencé à utiliser l’internet via de célèbres sites de la presse en ligne que je ne veux pas citer.


Enjeux de l’Internet au Sénégal: l’innovation et l’accès aux infrastructures

 

Ph. Aida Ndiaye

En 2005, le Sommet Mondial Sur la Société de l’Information tenu à Tunis  a institué The Internet Governance Forum ou encore le Forum sur la Gouvernance Internet. »Nous reconnaissons que la gouvernance de l’Internet va au-delà des questions de nommage et d’adressage. Elle recouvre aussi des questions de politique publique importantes comme les ressources Internet essentielles, la sécurité et la sûreté du réseau, des aspects touchant au  développement et des questions se rapportant à l’utilisation de l’Internet. »paragraphe 58 de l’Agenda de Tunis pour la Société de l’Information-

Cette rencontre annuelle permet l’élaboration d’une gouvernance collaborative de l’internet avec une implication de tous les acteurs.  L’IFG2012 se tient du 6 au 9 novembre à Baku, en Azerbaïdjan. Et il a pour thème :  » La gouvernance de l’Internet pour le développement humain, économique et social durable « .

Un forum national pour une  » contribution des acteurs à l’IFG 2012 « 

C’est dans ce cadre que ISoc, Internet Society Sénégal a organisé le lundi 10 septembre un Forum national sur la gouvernance de l’Internet . Une occasion de s’imprégner des préoccupations de la communauté internet locale, pour une contribution crédible du Sénégal à Baku. En conséquence, divers thèmes sont examinés dans les panels qui ont été constitués : Enjeux économiques et sociaux de l’Internet au Sénégal, Points de vue de la société sénégalaise sur Internet, Enjeux économiques de l’Internet au Sénégal, Accès et diversité, Sécurité et Protection des Données Personnelles, Enjeux de la gestion des ressources critiques d’Internet, Gouvernance d’Internet pour le développement et enfin Enjeux de la révision du Règlement Internationale des Télécommunications (RTI). Une journée qui a rassemblé  des organismes incontournables dans le domaine des TIC  au Sénégal,  des professionnels de la justice, l’Union International des Télécommunications. Avec une présence effective des 8 pays de de l’UEMOA. Et bien sûr, les acteurs sur le terrain, autrement, les techniciens, les blogueurs et les twittos sénégalais.

Un souci majeur, le coût élevé des services

Au Sénégal le principal souci des utilisateurs de l’Internet est l’accès aux infrastructures. Et le blocage c’est le coût élevé et la qualité des services. Ce forum a permis de noter une opinion unanime là-dessus. Et pour y remédier il faut de la concurrence, afin d’avoir de meilleures qualités. La SONATEL, présente à cette journée, premier fournisseur de services télécoms du pays a été interpellée à plusieurs reprises sur cette question. Selon El Hadji M. Sène représentant de ladite société, »Ce qui  explique le coût élevé, c’est que les contenus fournis nous viennent de l’étranger, et pour y accéder elle débloque beaucoup d’argent. Mais l’entreprise fait de son mieux pour baisser les prix. »  Le paradoxe en est, c’est cette même société qui récolte des milliards de bénéfices chaque année. « On ne peut pas comprendre que la Sonatel déclare que le contenu lui coûte beaucoup d’argent et qu’elle a des milliards de bénéfices chaque année c’est vraiment incompréhensible. »Ainsi martela Alex Corenthin, président ISoc Sénégal. Cependant, il y a un manque d’innovation en matière de contenus au Sénégal, voire dans la totalité des pays africains.

L’enjeu, l’innovation

 D’après Tidiane Dème, responsable de Google Afrique francophone, les enjeux sont dans l’éducation et la création d’emploi. L’Etat doit mettre les moyens dans le côté éducatif dès le bas âge, afin de former des ingénieurs qui créeront des contenus locaux qui seront utilisés dans ce petit  village planétaire  et ce vaste monde virtuel. « Bénéficier d’internet, c’est mettre nos propres contenus en ligne, créer des applications pour les mobiles. Et pour cela, il faut : la compétence, l’éducation, la démocratisation (d’internet) et la promotion de l’entreprenariat. Ce dernier, est le meilleur moyen pour développer un pays. », indique le patron de Google Afrique francophone. Maimouna Diop Diagne, vice présidente ISoc Sénégal a insisté dans le même sens: Créer nos propres contenus pour une identité culturelle, développer l’entreprenariat des jeunes, développer l’économie numérique. Dans l’éducation le paradigme c’est de placer l’apprenant au milieu de l’utilisation de l’internet. Des idées que viennent renforcer celles de Karim Sy, initiateur de Jokkolabs,  « C’est reconnu maintenant, les pauvres peuvent constituer un marché. L’enjeu n’est plus dans l’usine mais dans l’innovation et l’accès à internet. » Avec les avancements sans cesse et le contenu divers sur la toile, la sécurité et la protection des données personnelles devient un sujet majeur quand on parle de gouvernance d’Internet. C’était le thème du cinquième panel.

Loi sur la cybercriminalité non accompagnée

L’intervention de Pape Assane Touré, juge au tribunal de Dakar et membre du comité de rédaction de la loi sur la cybercriminalité a permis de faire le point sur cette loi qui existe depuis 2008 et  « qui a inspiré d’autres  pays voisins ». Ainsi il a confirmé que même si la loi existe, « Il n’y a aucune formation effectuée pour les magistrats. Nous n’avons pas encore de Magistrats spécialisés dans ce domaine. » Mais aussi, les policiers et particulièrement les « commissaires devraient être formés ». Par là, nous pouvons comprendre que les utilisateurs de cette loi ne sont pas outillés à son application. Donc il urge d’effectuer des formations sur l’exploitation de l’outil informatique et précisément sur l’Internet.

Il est important de savoir que tout ce qu’on met sur cette vaste toile, la justice le considère comme ce qu’on a mis sur papier et signé. Et peu importe le pays, « Un préjudice sur internet est international. » Facile à comprendre car c’est sur la world wide web. M. Corenthin a demandé que l’Etat mette en place des maisons de l’internet  pour informer les populations sur l’utilisation de cet outil, à l’instar des  maisons  de justice« Pour une bonne gouvernance de l’internet il faudra l’implication de tous, la jeunesse est déjà dedans, mais il faut aussi les autres : élus locaux, société civile, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs etc.  » Une jeunesse qui s’est bien représentée à ce forum avec,comme panelistes: Cheikh Fall de sunu2012, Moustapha Diop de DakarLUG, Mountaga Cissé de Carrapide, Moustapha Kane de Amarante et Aboubacar Sadikh Ndiaye, spécialiste des réseaux sociaux.

Pour une bonne gouvernance de l’Internet au Sénégal, ce qui a été évoqué le plus, c’est le rôle de l’Etat et la volonté politique, a précisé, Olivier Sagna Modérateur, président du comité scientifique et secrétaire général d’OSIRIS.




Les dangers de Facebook

Ecrire un billet sur le réseau social  Facebook parait un peu caduc. Mais comme je suis un fidèle utilisateur, j’ai constaté qu’il a été un phénomène social et garde encore ce statut. Donc, c’est ce qui m’a inspiré à rédiger ce texte.

Avec FB nous retrouvons nos amis, nous partageons des photos, vidéos et des idées. Avec ce réseau, on peut s’informer, vendre nos produits, organiser des rassemblements, lancer des mouvements de contestations etc.  Aujourd’hui il est l’un des meilleurs outils de marketing et d’e-réputation.

Facebook rétablie des liens, crée des liens et permet de maintenir ces derniers. Il traversent continents et cultures, jeunes comme adultes s’y retrouvent. Pourquoi une telle ampleur? C’est parce que ça se passe sur internet, et qui parle de l’internet, sait qu’il n’y a plus d’espace, donc plus de frontière. Nous l’avons lu et entendu à mainte reprise : internet a fait de notre monde un « village planétaire »

Votre vie privée exposée, un risque

Ce réseau  social nous attire à étaler toute notre vie sur la toile: Identité, cursus, emploi, croyances religieuses, opinions politiques, situation amoureuse,  etc. En résumé, lors de votre inscription, toutes les questions  qui permettent de vous identifier, de vous particulariser dans ce groupe de millions d’individus sont posées. Ainsi, il n’y a plus d’intimité, plus de vie privée. Revenons un peu sur le partage de photos ; nous partageons diverses photos, sans analyser au préalable les effets négatifs que ces photos peuvent occasionner. Il est important de le savoir, aujourd’hui la plupart des recruteurs passent par les réseaux sociaux pour avoir plus d’informations et plus de détails sur la personnalité du candidat. Par conséquent, un simple clic sur le profil et un parcours sur le mur d’un utilisateur permet de mieux cerner sa personnalité. Et aussi un simple clic permet de licencier un employé.

Vos données exploitées par quiconque

A notre avis, ceux qui sont inscrits sur ce réseau doivent faire attention sur certains points :

La possibilité d’utilisation de ce qu’ils ont mis sur leurs pages (commentaires, images,..) par toute personne connectée sur internet et selon ses objectifs. On se rappelle de l’affaire Dominique Strauss-Kahn, avec cette photo d’Adja Diallo, une étudiante sénégalaise dont l’image a été publiée sur le web et sur des chaînes de Tv (Sénégal, France, USA, etc.)  sous le nom de Nafissatou Diallo. Pourquoi tout cela ? C’est parce que simplement elle disposait d’un compte Facebook, et évidemment des photos sur son profil.

Un autre exemple, nous avons assisté au tollé sur les jeunes filles de Grand-Yoff. Une vidéo dans laquelle des jeunes filles se livrer à des actes lesbiens, postée sur Facebook par un mécontent. Elle avait fait le buzz sur la toile. Même si c’était négatif, mais il nous permet de comprendre que Facebook peut-être utiliser pour vilipender.

N’importe qui peut ouvrir un compte et y mettre tout ce qu’il veut. Vous me direz non, car l’âge minimal fixé est de 13 ans. C’est inutile parce que beaucoup de préados mettent l’âge qu’ils veulent pour pouvoir disposer d’un compte. J’en connais deux qui n’ont même pas 12 ans, mais qui ont leurs comptes. L’une, une fille de 11 ans que des adultes envoient des demandes d’ajout. Elle m’a confié ceci un jour : » Le monsieur ne sait pas que moi suis enfant, il me parle de relation amoureuse. Et il m’a même expliqué qu’il vivait en Italie. » Donc, là, ça devient un danger pour ces enfants qui y voient des images et commentaires qui dépassent leur maturité d’esprit.

Donc, le réseau social permet  aux esprits tordus de se lancer dans l’usurpation d’identité et le cyber-harcèlement.

D’ailleurs, dans son premier rapport financier, les responsables informent que Facebook a 955 millions d’utilisateurs. Mais les 83 millions sont de faux comptes. Donc, il ne faut pas accepter les applications, car c’est à travers elles que nos comptes sont piratés par les « spammeurs »

Qui est la plus belle, qui est le plus beau ?

Autre chose qui me marque sur ce réseau, c’est le partage des photos. C’est devenu une concurrence entre « Facebookers ». Chacun essaie de poster ses plus belles photos pour que ses amis les apprécient. On veut montrer qu’on a des personnes qui nous aiment, qui font attention à nous, des amis qui nous trouvent beau ou belle. Ce qui rend fier, c’est d’avoir une photo avec des dizaines de commentaires et de « J’aime ». Avec une petite recherche tu peux tomber sur quelqu’un qui a posté une centaine de photos. Dès lors, l’utilisateur perd beaucoup de temps, rien que pour discuter avec des amis, visiter des profils, commenter et partager des photos.

Récemment, une jeune femme nigériane du nom de Cynthia Udoka Osokogu a été assassinée par des amis de Facebook. Des utilisatrices qui avaient partagé des photos, finissent par fermer leurs comptes à cause des multiples messages que certains hommes les envoient chaque jour pour leur parler de relations amoureuses, de mariages etc.

FB ne  se limite pas seulement à nous pousser à exposer notre vie privée en public, mais il analyse les données enregistrées lors de notre inscription pour passer des publicités. Ainsi se remplir les poches. Sachez-le, ce n’est pas gratuit.

Néanmoins, tout n’est pas mauvais sur FB, mais c’est pour simplement rappeler que le sens de la mesure est nécessaire dans toute chose.

Je me demande quel autre réseau social dans le futur malmènera Facebook tel qu’il est malmené depuis son introduction en Bourse il y a de cela trois mois ?

NB: aucun, parmi mes amis de Facebook ne m’a inspiré sur le partage des photos. Donc, toute ressemblance n’est que simple coïncidence.


Moi, apprenti « Car rapide » !

Un apprenti accroché à son car

Moi apprenti  « car rapide » , je me réveille  chaque jour à cinq heures du matin. Et je bosse jusqu’à vingt trois heures. C’est pourquoi, je reste quatre semaines sans me laver le corps. Oui! C’est la réalité, un mois sans se laver le corps. Vous vous dites que ce n’est pas possible. Mais ne vous inquiétez pas ! Cela ne me cause aucun problème, j’en ai l’habitude. C’est le cas pour la plupart de mes camarades aussi. D’ailleurs, c’est ce qui fait que ma peau résiste aux égratignures. J’ai une peau très rude, elle est couverte de poussière et de sueur. Je porte les mêmes habits pendant un mois. Mais ne vous inquiétez pas ! Cela ne me cause aucun problème, j’en ai l’habitude.

A chaque fois que ma maman ait l’information qu’un féticheur est dans le coin, elle y va pour me trouver quelque chose soi-disant me protéger ou multiplier mes chances de succès dans ce métier qui est le transport. Cela fait que j’ai 500g de talismans, d’amulettes … sur le corps. Oui ! 500g de « téré » et de « ndombo » ! Comme d’habitude, aujourd’hui mon patron m’a réveillé à cinq heures. Ah, mon patron! il faut que je vous parle un peu de lui. Au garage tout le monde l’appelle « Boy Ndiaye », malgré qu’il ne soit pas un jeune homme. C’est un homme d’une cinquantaine d’année. De teint noir et de taille moyenne. Des cheveux blancs et en broussaille. Toujours un bonnet sur la tête. Je me demande s’il se brosse les dents ? Mais elles sont … Moi je comprends, et vous? Pas de commentaires. Il fume quatre  mégots  par heure. Et en même temps il croque son cola qu’il n’oublie jamais d’acheter. S’il ne se brosse pas les dents, imaginez quels types dents il aura.

 Mon patron, il a trois femmes. Vingt et un descendants. C’est acceptable. Sa première femme en a eu sept. La deuxième six et la troisième, comme toujours, elle est la plus jeune. Elle a actuellement quatre gosses. Les quatre autres qui complètent la liste, lui-même ne connait pas où se trouvent leurs mamans. Voilà !maintenant vous avez un aperçu sur mon patron.Moi, apprenti car rapide, je passe la nuit à l’intérieur du véhicule. C’est mon patron qui me réveille chaque jour. Dès lors, je me rince la bouche avec de l’eau simple d’abord puis je me lave le visage. Après cela, je me sens  aussitôt en forme. Je vous confie un petit secret : des fois je n’y fais rien. Pas de rinçage de la bouche ni de lavage du visage. Vous vous dites que ce n’est pas possible. Mais ne vous inquiétez pas ! Cela ne me cause aucun problème, j’en ai l’habitude.Les clients me traitent de tous les mots.  Je suis insolent, je ne suis pas éduqué, je ne respecte personne, je ne connais pas une personne âgée…Quand je dis à un client que dans mon car on ne paye pas moins de 50f, le tarif commence à partir de 75f, premier reflexe c’est va – t’en ! C’est ton affaire !Ils ne savent pas qu’ils n’existent pas de tarifs à 50f. Mais ils prononcent ces mots sans gêne. Personne ne pourra te dire qu’elle a vu un tarif à 50f. Ce sont d’autres camarades apprentis qui acceptent ces tarifs. Mais moi je dis niet !

Le crépuscule approche, ce sont les moments choisis par  les agresseurs. Ils montent dans le car en petits groupes de trois à quatre. Juste pour piquer les portables des clients. Moi je les reconnais quand ils sont dans le car. Le cas échéant, j’avise chaque client avant qu’il n’entre: « Monsieur ou madame, veuillez sortir votre portable et votre calepin de vos poches et tenez les sur vos mains ». Une fois que ces mots sortent de ma bouche, les clients comprennent aussitôt qu’il y a un  voleur. Et si le client descend du véhicule, il est content de l’avis.  « Boy merci et continue, c’est bien. Si tous les apprentis faisaient comme toi, il n’y aura  pas de vol dans les cars rapides. » Me lança le client.   Aujourd’hui c’est ce que  j’ai fait. A un moment donné chaque client avait son portable à la main. Je vous assure ! Cela me faisait rire. Et lorsque les agresseurs ont compris mon plan, ils sont descendus du car sans portable ni calepin. Mais des fois il arrive qu’ils me menacent en sortant un couteau. Là, je ne dis rien. Si le client fait la remarque, il descend aussitôt du car.

Déjà, je constate que j’ai beaucoup raconté, donc je m’arrête là pour aujourd’hui. Je reviendrai pour vous parler d’une autre face cachée sur les supers communément appelés : cars rapides.


Interview avec Cheikh Fall, un « noyau » de la blogosphère sénégalaise

 

Cheikh Fall

Aujourd’hui nous vous proposons une interview avec Cheikh Fall.

Mais avant de passer aux questions, voici une présentation de notre interlocuteur :                     

Cheikh Fall est un Cyber-activiste – blogueur et initiateur du projet web social-démocratie sunu2012. Développeur web de formation, chef de projet web et formateurs, Cheikh est concepteur de plus d’une vingtaine de sites web et aujourd’hui administrateur de trois portails d’informations au Sénégal.            

Formateur en recherche documentaire sur les IST (Informations Scientifiques et Techniques) et outils 2.0.

Expert du système de Gestion de Contenu Joomla (membre du core team) et aussi formateur. Il est le Coordonnateur régional du programme de Formations ouverte et à distance à l’Agence universitaire de la Francophonie.
En 2010, Cheikh Fall a initié la première plateforme web citoyen au Sénégal : https://www.ruepublique.net/ dont il est administrateur et rédacteur en chef.

En 2011, il est initiateur et concepteur de la plateforme web www.sunu2012.sn pour la couverture et le monitoring de l’élection présidentielle au Sénégal en février 2012. Sunu2012 est un projet web conçu sur la base d’une initiative citoyenne et volontariste pour la transparence d’un processus démocratique. Il a su compter sur le soutien de l’association des blogueurs sénégalais pour la réussite de ce projet qui aujourd’hui à fait rayonner le Sénégal qui a su consolider la démocratie.

Créateur du hashtag #sunu2012 sur twitter devenu célèbre à cause de l’élection présidentielle au Sénégal en février 2012, Cheikh Fall est l’un des initiateurs du hashtag #kebetu sur twitter. Hashtag utilisé par défaut par les sénégalais et par d’autres qui souhaitent partager ou exploiter de l’information sur le Sénégal.

Lauréat du troisième prix du concours meilleur site web amateur en 2004 organisé par l’Ecole supérieure polytechnique et l’Agence universitaire de la francophonie. Créateur du premier portail éducatif pour les élèves de terminal. Aujourd’hui, la plus grande passion de Cheikh Fall c’est de façonner une réelle identité derrière son pseudo « cypher007 » sur twitter et de partager toute une passion autour des nouveaux médias à travers son blog https://gloomedia.blogspot.com

Une telle expérience nous permet d’affirmer que @cypher007 est un noyau de la blogosphère sénégalaise. Ainsi nous avons envie de lui poser quelques questions comme celles-ci :

   Qu’est ce qui vous a inspiré dans le blogging ?

J’ai toujours compris que le Web était tout d’abords « Partage ». C’est un outil qui nous sert toujours beaucoup plus quand on essaye de servir les autres. Pour moi le blogging est avant tout le vecteur du grand changement dans cet écosystème informationnel où « liberté d’expression » reste toujours un sujet brûlant. Personnellement, quand j’ai découvert internet en 2000, je me suis toujours demandé comment les autres faisaient pour alimenter cet espace et nous permettre d’exploiter le contenu pour en tirer profit. À force de me poser cette question et à force de me rendre compte que jusqu’en 2004, toutes les informations que j’avais eu à exploiter dans mes recherches étaient des productions européennes ou américaines. Ma grande surprise fut de remarquer que la façon de participer des Sénégalais comme des africains  à cette géante toile était limitée à la consommation et non à la production. Je me suis donc vite donné comme objectif de faire de la production de contenu, même en son temps, je devais payer des droits d’auteur car mon projet n’était rien d’autre que de saisir de A à Z tous les cours, mes devoirs corrigés et mes sujets de la classe de terminal pour lancer mon premier site baccalauréat hébergé chez yahoo. Depuis, j’ai en moi ce virus de la production de contenu sur internet et c’est bien à partir de ce moment que j’ai eu en moi ce petit côté « blogueur ». Bien évidemment, ce fut une suite logique quand la blogosphère a explosé.

 Depuis combien de temps êtes-vous  blogueur et quels sont les thèmes traités sur  votre blog?

J’ai commencé à blogguer depuis 2004. À son temps, j’utilisais les pages Yahoo Geocities pour générer des pages en html avec du contenu sur différents thèmes. Après, j’ai été chez Free et Dromadaire pour ensuite découvrir avec beaucoup de surprises les possibilités que nous offrait la plateforme Webzinemaker. Cette dernière me permettait de générer des pseudo sites internet avec des rubriques et un menu fonctionnel. Entre 2004 et 2012, beaucoup de choses ont changé, beaucoup de nouveaux outils de gestionnaire et diffusion de contenu ont été déployés. Internet a évolué en offrant de nouveaux métiers et c’est justement l’évolution de cet outil dont les nouveaux médias qui constituent les thèmes majeurs traités sur mon blog gloomedias.blogspot.com.

  Nous avons remarqué que vous avez effectué des voyages à l’étranger, pouvez-vous nous parler un peu de ces invitations ?

 

 

Cheikh Fall sur 20minutes

Effectivement, après le succès de #sunu2012, j’ai été à plusieurs reprises invités à parler du modèle de la « Soft-Revolution » sénégalaise. Comment nous avons intégré les nouveaux médias aux processus électoral durant l’élection présidentielle de février 2012. J’ai été donc invité par Canal France International (CFI), par le Panos et Irex International à Tunis lors de la journée mondiale de la liberté de la presse 2012 pour faire une communication sur Journalisme et démocratie 2.0 : nouveaux acteurs et nouvelles attentes et participer à la session plénière : La liberté de la presse, un vecteur de transformation des sociétés : les nouvelles voix, les jeunes et les médias sociaux . J’ai été aussi invité par CFI au 4M à Montpellier pour faire animer un atelier sur Le fact-checking : une arme de vérification massive du discours politique ?. J’ai durant ces différents voyages accordé une dizaine d’interview aux journalistes étrangers dont 20 minutes en France, BondiBlog en Tunisie …

   Avez-vous une anecdote pour nous dire un peu comment les autres perçoivent la blogosphère sénégalaise ?

La petite histoire que je pourrais vous raconter est en rapport avec la couverture de l’élection présidentielle de février 2012 et de la campagne qui l’a précédé. Le réseau des blogueurs de la blogosphère sénégalaise s’était donné comme mission de couvrir toutes les manifestations de contestations de la candidature de Abdoulaye Wade et tous les rassemblements ou meetings politiques. C’était sans compter sur la situation particulière qu’imposaient les forces de l’ordre et les autorités interdisant l’accès à certains endroits. Il nous a fallu confectionner de fausses cartes de presse pour pouvoir accéder par exemple à la place de l’indépendance ou dans les conférences de presse des partis politiques ou du M23. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de me retrouver à côté du commissaire Harona Sy ou d’être pris comme un infiltré par les manifestants car je me retrouvais très souvent des deux côtés. D’énormes risques ont été pris par les blogueurs, journalistes-citoyens durant la campagne électorale. Aujourd’hui, je peux raconter cette histoire avec le sourire et c’est grâce à la démocratie que je dois cela.

  Avez-vous des projets pour cette blogosphère sénégalaise et pourquoi pas africaine ?

Sunu2012

Personnellement, le projet le plus important à mes yeux pour la blogosphère sénégalaise, c’est d’abord la pérennité de sunu2012 et la réussite de son rôle avant-gardiste en tant que sentinelle de la démocratie sénégalaise et aussi un outil incontournable de fact-checking du programme et discours politique de l’actuel président de la république. C’est un travail sérieux et prenant. Seul, je n’y arriverai pas. C’est en ce sens que je lance à nouveau un appel à la blogosphère sénégalaise pour une implication plus efficace pour la réussite de ce projet.

Sinon, en dehors de sunu2012, je fais partie de l’association des blogueurs sénégalais avec à sa tête Basile Niane. Nous envisageons avec cette association et dans les jours à venir organiser des sessions de formations, des ateliers et des séminaires autour des thématiques concernant le blogging. Un projet de « Blogger scool training » est en cours et sera bientôt lancé pour les collèges et lycées.

Sur le plan africain, avec des amis et cyber-activistes ivoiriens, nous avons initié un projet regroupant les activistes africains francophones pour la défense de la démocratie et la sensibilisation à la démocratie participative dans nos différents pays.

Quels conseils donnerez-vous à un blogueur ?

Il n’est jamais facile de prodiguer des conseils à un blogueur car il doit être par essence libre et indépendant. Le blogueur doit se sentir à l’aise dans son élément. À aucun moment, il ne devrait être sous l’effet de la pression ou sous le contrôle ou dicta de qui que ce soit. Sa liberté d’expression, son autonomie et sa maîtrise de son sujet font de lui un blogueur. Il est difficile de se faire connaître dès publication de notre premier billet, mais c’est en continuant à bloguer et à s’améliorer qu’on finit par devenir un blogueur pertinent et influent. Faudrait que les blogueurs sénégalais s’activent d’avantage pour occuper la toile à leur manière.

  Rappelez-nous l’URL de votre blog et comment  les internautes pourront-ils vous suivre sur les réseaux sociaux ?

Mon blog est accessible à l’adresse https://gloomedias.blogspot.com/ . J’ai aussi deux autres blogs à caractères participatifs. L’un est un blog web citoyen participatif à partir duquel chaque blogueur peut créer son compte rédacteur et soumettre ses billets : https://www.ruepublique.net/. Il vise à encourager la production de contenu par les journalistes-citoyens à leur manière sans vraiment se soucier des normes de rédaction journalistiques. L’autre https://kebetu.blogspot.com/ par contre, se présente beaucoup plus comme une plateforme de micro-blogging. Les internautes ont la possibilité de poster des informations résumées en maximum deux phrases avec une image en illustration. Une façon bien sénégalaise de faire du #kebetu à travers un blog. C’est en quelque sorte inspiré de twitter avec ces 140 caractères. Voilà, sinon la meilleure façon de me suivre sur les réseaux sociaux, c’est de follow tous mes comptes à partir de mon https://flavors.me/cypher007/

Sur Twitter cypher007

Nous remercions monsieur Cheikh Fall  de sa disponibilité et d’avoir accepté de répondre à nos questions.